En 1734, M. Bouic, second successeur de Poullart des Places, présenta les Règles de la Congrégation qui disaient, en partie:
“La Société…vise à former des clercs pauvres dans la discipline ecclésiastique, le zèle et l’amour de la vertu, surtout ceux de l’obéissance et de la pauvreté, à servir dans les hospices, à évangéliser les pauvres et les infidèles…”.
Pendant le 18e siècle, un tiers des Montfortans était des « Spiritains »
Collaboration avec les Montfortains
Pendant le 18e siècle, un tiers des Montfortans était des « Spiritains ». Cette coopération entre les fondations de Grignion de Montfort et de Claude Poullart des Places dura plus d’un siècle. Beaucoup de Spiritains prirent des postes auxquels aucun bénéfice n’était associé : dirigeant des séminaires, pourvoyant aux besoins des paroisses de la campagne, jouant le rôle des guides spirituels aux Religieux.
Les Associés Spiritains dirigèrent le Séminaire du Saint-Esprit et les Séminaires de Meaux et de Verdun. Deux Spiritains devinrent supérieurs des Séminaires de Sens et de Quimper. Un autre fut nommé directeur du Séminaire de Pondichéry, Inde, en 1781.
Avant 1750, quatre des six Évêques de la Société des Missions Étrangères de Paris furent des Spiritains.
Mission aux plus abandonnés
En 1732-33, plusieurs Spiritains se joignirent à la Société des Missions Étrangères de Paris, afin de travailler dans des pays éloignés en Orient comme en Amérique du Nord et au Canada.
En 1737, en Novelle Écosse, le Spiritain Pierre Maillard, fut l’apôtre des Indiens Micmac. Il avait appris leur langue, créé un alphabet hiéroglyphique, une grammaire, et un dictionnaire ainsi qu’un livre de prières et de sermons.
Avant 1750, quatre des six Évêques de la Société des Missions Étrangères de Paris furent des Spiritains. En 1768, le curé d’Isle-Dieu écrivit au Cardinal Castelli, Prefet de la Propagande: « Pendant les 38 ans où j’ai été Vicaire Général de toutes les missions françaises du vaste diocèse de Québec en Amérique du Nord, je n’ai accepté que des prêtres formés par le Séminaire du Saint-Esprit, tous se sont montrés au-delà de nos attentes ».
Nouvelles Responsabilités
Après l’abolition des Jésuites, en 1773, la Propagation de la Foi à Rome demanda à la Congrégation du Saint-Esprit (maintenant à 800 membres) de prendre charge des Préfectures Apostolique des îles de Saint-Pierre et Miquelon, de la Guyane et de Saint Louis du Sénégal.
Pendant le 18e siècle, le Séminaire forma plus de 1300 prêtres
Abolition et renaissance
En 1792, les révolutionnaires français prirent le Séminaire, la Congrégation du Saint-Esprit fut abolie et ses membres dispersés.
Pendant le 18e siècle, le Séminaire forma plus de 1300 prêtres : à peu près 100 d’entre eux partirent outre-mer pour servir au Canada, en Orient et en Afrique.
En 1809, Napoléon abolit à nouveau les séminaires religieux. Bien que restaurés après l’abdication de Napoléon, la révolution de 1830 provoqua encore des sentiments antireligieux et pour la troisième fois, le Séminaire fut fermé.
Le Séminaire démarra de nouveau, mais pas pour longtemps. Pendant une épidémie de choléra à Paris, on s’en empara pour en faire un hôpital et on ne put redémarrer définitivement comme séminaire qu’en 1835.
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