2017 marque les vingt ans de la présence spiritaine à Taiwan. En effet, c’est le 11 décembre 1997 que le père Sean O’Leary (Irlande) a foulé le sol de l’île communément appelée «Formosa», avant que James Sandy (Sierra Leone) , Jean Paul Hoch et Jean Pascal Lombart (France), puissent le rejoindre quelques mois après. Ces confrères ,que nous pouvons appeler les pionniers de la mission spiritaine à Taïwan , ont fait un travail remarquable au niveau de l’implantation missionnaire et de l’affirmation de l’identité spiritaine à Taïwan. Nous leurs rendons ici un hommage mérité.
La mission de Taïwan, pour reprendre une expression du poète chinois Meng Hao Jan (689~740), reste comme un printemps somnolent qui refuse de s’éveiller à l’aube. Car, malgré la totale liberté de culte, comparée à la Chine communiste, la croissance de l’Église à Taïwan reste très timide. Avec un peu plus de 23 millions d’habitants , Taïwan ne compte que 4% de chrétiens. Les spiritains œuvrent particulièrement dans les diocèses de Hsinchu et de Taichang dans l’animation paroissiale, la pastorale de prison, l’aumônerie universitaire et le service auprès des migrants, majoritairement vietnamiens et philippins.
Toutefois, nous commençons de plus en plus à réaliser que l’avenir de notre présence missionnaire à Taïwan se situe dans les montagnes auprès des peuples aborigènes. Parce que, marginalisés par une société hyper-matérialiste , les aborigènes constituent le creuset même de notre charisme spiritain. En plus, les aborigènes (à peine 2% de la population totale de Taïwan), constituent pourtant le tiers des catholiques à Taïwan. Ceci est une donnée importante en terme de vocation. Car comment imaginer un futur sans fruits sur le plan local ?
Cyr Ntadi, Cssp
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